Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : ACSCI Côte d'Ivoire
  • : L’ACSCI (Alliance Citoyenne de la Société Civile Ivoirienne) est une cellule de réflexion d’intellectuels ivoiriens qui s’unissent pour la défense des droits des populations."Vous souhaitez adhérer ou représenter notre cellule dans votre pays de résidence, n’hésitez pas à nous contacter."
  • Contact

Le Fondateur

  • Seth Koko Côte d'Ivoire
  • Homme de paix et de vérité,Auteur du projet du Dialogue Direct inter-ivoirien,Stratège diplomatique de formation,Seth Koko fut Leader d'opinion,défenseur des droits de la société civile ivoirienne, à travers l'ACSCI dont il est le Fondateur
  • Homme de paix et de vérité,Auteur du projet du Dialogue Direct inter-ivoirien,Stratège diplomatique de formation,Seth Koko fut Leader d'opinion,défenseur des droits de la société civile ivoirienne, à travers l'ACSCI dont il est le Fondateur

Annonces

Cote d'Ivoire drapBienvenue sur le site officiel de la représentation ivoirienne de l'ACSCI
Vous souhaitez intégrer notre céllule de réflexion l'ACSCI (l'Alliance Citoyenne de la Société Civile Ivoirienne), le groupe de la Côte d'Ivoire, contactez-nous à acscicotedivoire@sethkoko-blog.com ou Tel: 00225 55419392         Adressez votre adhésion à M. Roger ZAKO

producteur cacao
Le mot d'ordre du Leader
SETH-KOKO-ETOILE.jpgLa chaine Seth Koko TV


NOTRE SITE EST EN CONSTRUCTION
Pour plus de vidéos, visitez www.sethkoko-blog.com
3099120Visiter le site officiel de Seth Koko
Budapest---le-Parlemen.jpgLe site de l'ACSCI Hongrie
la TourLe site de l'ACSCI  France
 Moskva cityLe site de l'ACSCI Russie 

Recherche

8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 23:31

Les résultats de l’examen du Brevet de technicien supérieur (BTS) session 2010 ont été proclamés hier après-midi par la Direction des examens et concours de l’Enseignement supérieur (DECOES).

Sur 35910 candidats toutes filières confondues, 12955 sont admissibles, soit un taux national de réussite de 36,8%. L’on note 9135 admissibles sur 25410 candidats (35,95%) en filière tertiaire, 3820 sur 10500 (36, 38%) en filière industrielle. Le taux national de réussite (36,8%) de la session 2010 est en très légère hausse comparativement à celui de la session 2009 (35,93%). En 2009, les admissibles étaient 13745 sur 38254 candidats : filière tertiaire, 9206 sur 26509 candidats (taux de réussite 34,73%) ; la filière industrielle 4539 sur 11745 candidats (taux de réussite 38,65%). “Les résultats se rapprochent d’une année à une autre. Il n’y a pas d’amélioration. C’est sensiblement la même chose même si le nombre de candidats est en hausse. Il faut savoir que nous sommes dans une période transitoire. Il y a des BTS qui ont changé de dénomination. Certains disparaissent. Ce n’est pas la première fois que des BTS sont fondus dans d’autres BTS. Dans les années 1990, il y avait les BTS commerce international, action commerciale, force de vente. Toutes ces filières ont fondu pour donner naissance au BTS gestion commerciale. Il y avait également les BTS maintenance industrielle, informatique industrielle, qui ont fondu pour donner naissance au BTS informatique, industriel et maintenance. Alors les candidats ne doivent pas être étonnés de voir des filières disparaître l’année prochaine dans le cadre de la réforme du BTS”, a indiqué M. Coulibaly Doulaye, le directeur des examens et concours de l’Enseignement supérieur. Cette année, à l’instar des années précédentes, l’examen du BTS a été très bien organisé. Cet examen s’est déroulé sans incident, notamment sans fraude, sans tricherie. Le système mis en place par M. Coulibaly Doulaye pour décourager les fraudeurs a bien fonctionné.

Partager cet article
Repost0
22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 13:00

Au moins 100 personnes ont assiégé mardi le tribunal d'Agboville (sud, 68 km d'Abidjan) pour protester contre leur radiation de la liste électorale en confection pour le scrutin présidentiel fixé au 31 octobre.

Les manifestants qui se réclament du parti de l'opposant Alassane Ouattara, le Rassemblement des républicains (RDR), se sont amassés devant le tribunal pour "défendre (leur) identité mise en cause sur la liste électorale".

Selon le meneur, Diaby Ali Kader, par ailleurs président des jeunes du RDR d'Agboville, des militants du Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel) ont dressé une liste de supposés fraudeurs à radier de la liste électorale sur laquelle figurent 691 militants du RDR.

"Cette liste comporte des militants de base qui sont tous des Ivoiriens croisés positivement sur les fichiers ivoirien et étranger", soutient-il.

Il a expliqué que ces supposés fraudeurs de la nationalité ivoirienne portent des noms à consonance nordique.

"Nous sommes tous Ivoiriens et nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout pour défendre notre identité", a martelé Diaby Ali Kader.

"On ne peut pas rester les bras croisés. Trop c'est trop ! On ne va jamais accepter que nos militants soient radiés par des militants du FPI", a-t-il insisté indiquant que la présence " massive" des militants de son parti devant le tribunal est "une petite démonstration pour attirer l'attention des responsables administratifs et juridiques".

Lancé une première fois en octobre dernier, le contentieux de l'inscription sur la liste électorale avait été entaché de manifestations violentes contre les décisions de radiation des tribunaux saisis par les partisans du président Laurent Gbagbo.

Le gouvernement avait dû suspendre l'opération avant que le président Laurent Gbagbo ne prononce le 12 février la dissolution du gouvernement.

La Commission électorale indépendante (CEI) a validé une liste électorale provisoire de 5,7 millions de personnes.

La réouverture du contentieux électoral a relancé la polémique sur la fraude sur la nationalité ivoirienne.

La question identitaire assimilée au concept d'ivoirité est au cur de la crise ivoirienne ouverte le 19 septembre 2002 avec le coup d'Etat manqué des Forces nouvelles (ex rébellion) qui se sont repliées dans la moitié nord du pays.

Source: Xinhua

Une vidéo de Seth Koko pour votre réflexion du jour

Inscrivez-vous dans la newsletter et Soyez le premier à visualiser nos prochaines vidéos.

Partager cet article
Repost0
8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 10:01

En ce jour mémorable du 07 aout 1960, feu Félix Houphouët-Boigny venait de proclamer l'indépendance de la Côte d'Ivoire, en sa qualité de premier président de ladite République. L'émotion était grande dans tout le pays. Il y avait de la joie, de la musique, de la chanson, de la danse partout. Cependant, à cette époque, l'univers musical ivoirien était plutôt influencé en majorité par la musique française suivie des airs du "High life" du pays voisin, le Ghana et de la "Rumba congolaise". La musique ivoirienne était rare sur le marché des disques. Seulement quelques artistes musiciens s'affirmaient à travers des interprétations des artistes français, américains et autres en vogue à cette période. Mais, ils n'avaient pas d'enregistrement discographique sur le marché. Oui, ils avaient du talent et nombre d'entre eux ont fini par s'afficher.

Les précurseurs
Amédée Pierre, présumé premier artiste musicien chanteur ivoirien, à cette même date de l'indépendance tenait le public en haleine du côté de l'avenue 3 dans la commune de Treichville à l'occasion du premier concert qu'il donnait. Il y avait du monde venu écouter le "Dopé national" et son orchestre "Ivoiro Star" surtout le titre à succès "Moussio Moussio". Ainsi, le ton venait d'être donné. D'autres orchestres comme le "Yapi Jazz" de Yapi Réné, l'"Ivoiris Band" d'Anouma Brou Félix, l'"Ofi" de Bouaké ou le "Conseil de l'entente" fondé en 1962 par le guitariste Mamadou Doumbia se sont révélés sur la scène musicale. Aussi, les sœurs Comoé, des jumelles s'annoncèrent avec le tube "Abidjan Ponssou". A cette période, la Côte d'Ivoire vit une ascension économique et culturelle remarquable à cause de la stabilité politique. Et cela a prévalu jusqu'à la fin des années 60 où une autre génération se signalait.

Les innovateurs
A la fin des années 60, l'artiste américain, James Brown se rendit la première fois en Afrique notamment en Côte d'Ivoire pour un concert privé au président Félix Houphouët-Boigny. Cela a engendré une mutation au niveau du style vestimentaire et musical des artistes ivoiriens de cette ère. Par ailleurs, l'installation des arrangeurs Bocanda Maïga et Manu Dibango, venus respectivement du Mali et du Cameroun au début des années 70, va révolutionner la musique ivoirienne. Le deuxième cité, occupe en ce temps-là, le poste de directeur de l'orchestre de la Radio télévision ivoirienne (Rti). Les talents tels que Ernesto Djédjé et Bailly Spinto sortent leurs premiers albums en 1977 "Ziboté" et "Taxi sougnon" 1979 avec un air de Ziglibity (mélange de rythme du terroir bété, de funk et soul), de soul et de blues. Par ailleurs, les groupes "Bozambo" du célèbre Jimmy Hyacinthe, "Djinn's music " de Wedji Ped ont tracé les belles empreintes de la musique ivoirienne de cette fin des années 70. Au début des années 80, Alpha Blondy s'annonce avec la musique reggae. Il a, depuis ce moment, marqué ce style musical à travers le monde entier. L'orchestre de la Rti, pour sa part, contribuera à l'éclosion de plusieurs artistes, à savoir entre autres, Doh Albert, Waïper Saberti, Nemlin, et les choristes, Aïcha Koné, Nayanka Bell, Chantal Taïba, Aklane, Monique Séka (…). Egalement le groupe "Woya" de François Konian. La fin des années 80 sera marquée par divers styles de musiques et de danses, à savoir le "Gnanma gnanma" de Kéké Kassiry et le "Ziguéhi" du groupe Ras. Ainsi, venait de naître la marée des tendances qui va s'accroître au fil des décennies.

Du "Zouglou"
au "Coupé décalé"
Bilé Didier et les "Parents du campus" vont, dans les débuts des années 90, lancer le mouvement Zouglou à travers l'album "Gboglo Koffi". C'est un style musical qui se pratique à l'origine sur les campus universitaires. Le succès de l'album va au-delà des frontières nationales et s'implante à travers le monde entier. C'était ainsi une aubaine pour les jeunes à cette époque d'exprimer les maux de la société. Aussi, la danse par des gestes de mains levées vers le ciel, en signe d'imploration du Seigneur comme pour remédier aux difficultés des étudiants a-t-elle connu un triomphe. Dans ce lot d'artistes, quelques-uns comme "Poignon", "Esprit de Yop", "Esprit gazeur", "Zouglounettes" "l'enfant Yodé"(…) vont s'illustrer de la bonne manière sur les planches de la sous-région et internationalement. Le groupe "Les salopards" va d'ailleurs représenter honorablement la Côte d'Ivoire dans l'Hexagone au milieu des années 90 avec l'album "Bouche bée". Dans son évolution, le Zouglou a divulgué des danses telles que le "Kpaklo", le "Gnakpa". D'où l'émergence des groupes tels que "Poussins chocs", "Sur choc" et la nouvelle génération entre autres, "Petit Dennis" "Espoir 2000" (…). Le Zouglou se comporte bien et révèle beaucoup de talents jusqu'à la consécration du groupe "Magic système" en 1999 avec le titre à succès "premier gaou". Les années 2000, quant à elles, vont proposer un autre courant musical dans un climat de crise. Les jeunes veulent s'affirmer d'une autre manière. Alors, le zouglou semble plus à la réflexion et la jeunesse vivant dans un climat d'instabilité politique veut se valoriser. Doukouré Stéphane, "Doug Saga" arrive ainsi en 2003 avec le "Coupé décalé" et la Jet set. Le mouvement accroche la jeunesse à cause de son caractère d'auto-expression financière par les adeptes, le" travaillement". Les disc-jockeys s'en font plein les poches. Ces derniers, à force de vanter les éloges des artistes, se découvrent des qualités de chanteurs. Et depuis, le "Coupé décalé" est devenu l'identité musicale de la Côte d'Ivoire dans le monde entier. La musique ivoirienne, 50 ans après, présente une honorable image au regard de son influence dans la sous-région et des awards reçus par les artistes à travers les ventes dans le monde entier.
MORGAN EKRA

Source le nouveau reveil.com

Une vidéo de Seth Koko pour votre réflexion du jour


Inscrivez-vous dans la newsletter et Soyez le premier à visualiser nos prochaines vidéos.

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 11:59

yadeLorsque David Douillet lorgne trop ouvertement sur le poste de Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux sports n'apprécie pas et le fait savoir. 'Il mériterait la ceinture noire du ridicule', a-t-elle lâché, lundi 26 juillet au micro d'Europe 1.

Certains, dont M. Douillet, ont reproché à Mme Yade son 'manque de recul, sa trop grande passion' lors de la débâcle de l'équipe de France de football. 'On ne commente pas, on travaille', a sèchement répondu la secrétaire d'Etat aux sports lorsqu'elle a été interrogée sur ce point par Europe 1.

Jeudi, dans une interview au quotidien Var Matin, le champion olympique de judo a été interrogé  sur une éventuelle candidature, sachant que son 'nom est évoqué pour reprendre le portefeuille des sports à la rentrée'. 'Si Nicolas Sarkozy me le proposait, j'accepterais. Mon ambition est de servir l'intérêt général. On n'a pas besoin d'être ministre pour être dans l'action. En politique, il n'y a pas de médaille, c'est l'énergie que vous mettez qui compte', a-t-il répondu.

Sur son site personnel, M. Douillet a tenu à faire une mise au point pour contrer 'l'agitation médiatique dont [il est] l'objet'. Il affirme qu'il n'a fait que répondre à la question qui lui a été posée par le journaliste de Var Matin et 'pas un mot de plus, pas un mot de moins'. Il s'insurge contre le fait que ses propos ont été déformés et jure qu'il ne s'est pas engagé en politique pour 'prendre la place de quelqu'un'.

... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr

Source: http://fr.news.yahoo.com/64/20100726/tpl-rama-yade-offre-une-ceinture-noire-d-b4551a8.html

Partager cet article
Repost0
15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 13:09

Charles Konan Banny a créé l’émeute hier 14 juillet 2010, à la maison du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), à Cocody, à l’occasion de la réunion du bureau politique.

 

L’ancien Premier ministre a, en effet, fait une entrée triomphale au siège de ce parti (ses partisans venus très nombreux l’accueillir) avant d’essuyer des injures et autres insultes de militants acquis à la cause de Bédié, à sa sortie de réunion. 16 H 20, l’on aperçoit à environ 150 mètres du siège de Pdci, (côté hôtel Horizon, sur le flanc du collège moderne Cocody) le cortège de Konan Banny, noyé dans une foule de militants. Ces partisans de l’ancien gouverneur de la Bceao (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest) scandaient « on veut Banny ; Banny ayoka ». Une arrivée triomphale qui a désarçonné les membres du bureau politique de Pdci, qui visiblement ne s’y attendaient pas. En guise de réplique, une dizaine de jeunes de ce parti sous la houlette de Coulibaly Zié et Atsé Jean Claude improvisent un accueil à Konan Bédié qu’ils vont chercher derrière la clôture du siège du parti, un quart d’heure plus tard. Mais leur « Bédié président » est vite étouffé par les « on veut Banny » qui avaient repris de plus belle. 16H 45, la réunion du bureau politique débute. Elle se tient à huis clos, dans la sérénité. Par moment, des applaudissements nous parviennent qui traduisent que les choses se passent bien. A 18H 50, le Premier ministre Banny quitte la salle de réunion par la sortie latérale droite. Il attend que son véhicule stationné dans l’arrière cour arrive à son niveau. Nous l’approchons. M. le Premier ministre, un mot ? « Bonsoir », nous fait-il en guise de réponse. Alors que nous insistons pour lui arracher quelques mots, Charles Banny, en tenue décontractée (costume sans cravate) laisse entendre, avec un petit sourire : « la réunion n’est même pas encore terminée que voulez-vous que je vous dise, M. le journaliste ». Nous n’avons pas le temps de poursuivre notre conversation qu’un groupe de jeunes nous rejoint. La tension monte. Ces jeunes ont l’intention de lui faire sa fête. Rapidement, la sécurité de l’ancien Premier ministre forme un cordon autour de sa personne. Alors fusent les injures. Il est traité de tous les noms. On entend ça et là : « On t’a donné la Primature qu’en as-tu fait ? Tu fais la honte des Baoulé ». L’ambiance est surchauffée. Konan Banny malgré tout accède à son véhicule. Puis, comme si une parole lui avait transpercé l’oreille, redescend de la voiture et va affronter ses agresseurs. Il avance au milieu de cette foule déchaînée. « Voilà c’est ce que j’attendais que vous me disiez », les défie-t-il. « Excellence, je vous en prie remontez », l’en conjure sa garde. Banny reprend place à bord de sa Mercédes mais ne part pas tout de suite. Des manifestants s’en prennent alors à son véhicule. Quand il sort de la cour du Pdci, ses partisans l’ovationnent une fois encore. « Il a été d’abord acclamé puis hué ensuite. Est ce que ce sont les foules qui sont venues acclamer au départ qui sont mécontentes qui ont hué par la suite, je ne peux pas vous dire. Est qu’on a rempli tous les contrats entre ces foules et ceux qui les ont fait venir, il y a un point d’interrogation. Parce que ceux qui sont venus au début, enthousiastes avaient eu des promesses », a ironisé Kouadio Konan Bertin dit KKB , président de la jeunesse du Pdci. Pour lui, le Pdci se porte bien. « La cohésion est de mise, le Pdci se porte bien. La preuve, on est venu, le président Bédié a pris la parole pour dire, le débat est ouvert. Librement chacun a pris la parole. J’estime que ceux qui avaient des opinions à émettre ont pris la parole, ceux qui n’en ont pas n’ont pas pris la parole. Le boxeur ne boxe qu’en étant sur le ring. On ne quitte pas le ring pour se taper le ventre dans le gazon. Nous considérons ce que nous voyons, ce que nous vivons, le reste appartient aux rumeurs », a-t-il déclaré. KKB a soutenu que la guerre des Konan n’a pas eu lieu et que Bédié demeure à la barre. S’il faut dire que la réunion du bureau politique d’hier s’est tenue dans la sérénité à l’intérieur de la salle, il en était autrement à l’extérieur. L’ambiance était surchauffée. Tant et si bien que l’on a assisté à une scène au cours de laquelle un membre du bureau politique, M. Diabaté a été molesté par un élément de la sécurité de ce parti. « Je ne sais pas pourquoi il a fait cela, mais il le dira demain (aujourd’hui, ndlr) puisque je vais le convoquer chez le secrétaire général », a confié la victime.

Jonas Baikeh

 

Source : Soir Info
Partager cet article
Repost0
8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 13:18

Desire-TagroInjures, menaces et autres propos orduriers, tout y est passé. Une vive querelle a, en effet, éclaté entre ces parlementaires qui se sont insultés, tels des chiffonniers. Le ministre Kobenan Adjoumani, qui présidait la commission des affaires sociales et culturelles a sorti ses griffes face à la menace qui se faisait de plus en plus grande. « Toi, tu peux faire palabre ? Mais tu ne me connais pas. Si tu veux mal dormir ce soir, il faut essayer », a-t-il rétorqué à l’honorable Ahoko Patrice, député d’Abobo. Quand, pour sa part, Marie Odette Lorognon prenait à partie Ahoussou Jeannot. « Tu es un faux avocat, toi », lui a-t-elle lancé. Une confusion qui a duré une bonne vingtaine de minutes. A l’origine de cette rixe, une question de procédure. Le président de cette commission, Kobenan Adjoumani, après que le député Ahoko Patrice eut retiré un amendement formulé contre l’article premier du texte mis en examen, a déclaré ledit article « adopté ». Il n’en fallait pas plus pour soulever le courroux des députés membres du groupe parlementaire Fpi (Front populaire ivoirien, au pouvoir), notamment. La tension était si vive qu’un cordon de sécurité a été érigé autour du président Adjoumani. Les travaux de cette commission, disons-le tout net, se sont déroulés dans une ambiance malveillante et discourtoise. Ce climat délétère s’est davantage dégradé et les représentants du peuple étaient incontrôlables. Des échauffourées qui ont amené le préfet hors grade, Guéhi Brissi Lucas, secrétaire général de l’Assemblée nationale est monté au créneau pour apporter des éclairages. « D’ordinaire, le secrétaire général ne prend pas part aux débats. Mais, j’interviens ici puisqu’il s’agit d’une question de procédure », a-t-il précisé. Selon ses explications, en principe, l’examen du texte se fait article par article. Au cours de cette étape, les amendements sont apportés (article par article). Ensuite le texte (l’ensemble des articles en bloc) est soumis au vote. Une précision qui a conforté le président Adjoumani dans sa position. Les travaux ont donc repris et après l’examen des articles, les députés sont passés au vote. A l’issue duquel, 15 députés contre 13 ont rejeté (en commission) le projet de mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Tagro, du nom de l’actuel ministre de l’Intérieur. Au sortir de cette rencontre, Jean Michel Moulo, au nom du groupe parlementaire Pdci s’est dit déçu. « Le Garde des sceau qui a été informé de cette procédure n’y a vu aucun obstacle. Je ne comprends pas que des députés soient venus ici pour s’opposer par tous les moyens à ce projet qui entre dans le cadre de la moralisation de la vie publique, initié par le président de la République lui-même », a-t-il regretté. Rappelons que le 2 juin 2010, Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée nationale avait accusé Désiré Tagro de fraude et de tribalisme dans l’organisation des concours d’entrée dans les écoles de Police et de gendarmerie. Sur la base de ces accusations, les groupes parlementaires du Pdci- Rda, de l’Udpci et Solidarité avaient saisi le président de l’Assemblée nationale pour demander la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire. Au terme d’une réunion de la Conférence des présidents, cette requête a été confiée à la commission des affaires sociales et culturelles qui s’est réunie hier. Elle dressera un rapport qui sera examiné par l’ensemble des députés en plénière le 28 juillet prochain.

Jonas Baikeh

 

Une vidéo de Seth Koko pour votre réflexion du jour

Inscrivez-vous dans la newsletter et Soyez le premier à visualiser nos prochaines vidéos.


Partager cet article
Repost0
15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 15:04

201045.JPGLa bataille pour instaurer ‘’l’âme’’ du Fpi est loin d’être terminée. Les aversions qu’ont les uns pour les autres ont été remises au goût du jour. Et ce, à l’occasion du conclave d’explications au domicile du président Pascal Affi N’Guessan. Où chaque camp a développé les arguments à l’effet de mieux faire comprendre sa démarche.

Les faits qui condamnent Tagro

De sources crédibles, le ministre aurait avoué qu’il fait la sélection à l’entrée à l’Ecole Nationale de Police pour renforcer, à la demande de la direction de son parti, le cordon sécuritaire du Fpi. Ainsi, Simone Gbagbo, Affi N’Guessan, Sokoury Bohui… bénéficieront d’un quota chacun, à chaque concours. Ces places sont gracieusement offertes pour renforcer les bases du pouvoir de Laurent Gbagbo. Tout le contraire des actes posés par M. Koulibaly. Des révélations de taille suivies de bien d’autres. A en croire nos sources, le ministre Tagro aurait soutenu mordicus qu’à son arrivée dans ce département, il aurait décidé de faire en sorte que son parti ait ses propres policiers. Ainsi, chaque année avant l’ouverture du concours, les deux tiers des 1000 ou 1300 places sont bloquées d’avance au bénéfice du Fpi » a révélé un confrère hier, qui rendait compte des propos tenus par le désormais frère ennemi de Koulibaly. Selon d’autres informations, ces recrutements à l’école de police se font par esprit tribaliste. Ne devient donc pas policier qui veut. Il faut être de la tribu, y mettre le prix. On comprend aisément pourquoi les résultats du concours d’entrée à la police nationale, une fois affichés la nuit, sont retirés au petit matin sur ordre du sommet.

Lida Kouassi Moïse sur le ring

Comme à la première rencontre, M. Lida Kouassi Moïse s’est opposé aux exigences des pro-Tagro dont Marie Odette Lourougnon. A ceux qui exigeaient de Koulibaly une excuse, l’ex-ministre de la Défense, M. Lida Kouassi Moïse, a dit niet à cette requête. Car pour lui, le mal ne serait pas imputable au président de l’Assemblée nationale. Argumentant ses propos, Lida a pris comme exemple son propre cas. Marquant son désaccord, il avait rappelé avoir été accusé à l’époque, d’avoir fait abattre son frère Boga Doudou. Et, bien qu’une enquête interne (Fpi) ait été ouverte et dont les conclusions ont prouvé son innocence, il (lui Lida) n’avait jamais reçu d’excuses de son parti. Donc, pas question qu’on torde le coup au ‘’principe’’. A la vérité, on voudrait par ses excuses, étouffer le recrutement que fait le parti sur la base de son népotisme, son clientélisme et autres maux qui rongent la refondation. Ce qui devrait être gardé sous silence s’est malheureusement répandu dans les grandes chancelleries comme une traînée de poudre. Et le régime Gbagbo l’apprendra à ses dépens.

R. Zéguédoua Tano

Source: Le Mandat

Une vidéo de Seth Koko pour votre réflexion du jour.


Inscrivez-vous dans la newsletter et Soyez le premier à visualiser nos prochaines vidéos.

Partager cet article
Repost0
8 juin 2010 2 08 /06 /juin /2010 14:17

Quelques jours seulement après la sortie fracassante du président de l'Assemblée nationale et au moment où les analyses et autres interprétations vont bon train, c'est un conseiller spécial du Chef de l'Etat, Roland Dagher, qui sort également à travers la presse, non seulement pour apporter son soutien à Mamadou Koulibaly, mais aussi et surtout pour clouer davantage au pilori la réfondation de Laurent Gbagbo.

Dire présentement que tout baigne dans la réfondation, serait faire preuve de peu de sérieux. Surtout pour qui a suivi les dernières sorties des deux plus proches collaborateurs du Chef de l'Etat Laurent Gbagbo. D'abord, le président de l'Assemblée nationale et vice-président du FPI et ensuite le conseiller spécial du Chef de l'Etat et médiateur dans les crises sociales.

Dans un article au vitriol repris par la presse, le professeur Mamadou Koulibaly n'a pas pris de gant pour exposer ce qu'il appelle la tare congénitale du régime : " …Le multipartisme sans démocratie a ouvert la porte à une quasi-anarchie. La classe politique née de cette période s'apparente à un conglomérat de chasseurs de rente, chaque groupe revendiquant égoïstement le partage du gâteau, usant de tout moyen pour être servi au mieux…cette classe politique a plutôt conduit à l'instabilité chronique avec sa litanie de maux: crises à répétition, coups d'Etat, rébellions armées, défaillance, voire faillite de l'Etat, violence politique, corruption, trafic d'influences et perte de contrôle sur une partie du territoire national au profit de flibustiers d'un autre âge… " le décor étant planté, il a mis à nu les maux qui minent le règne de la réfondation :”... , en s'appuyant sur des exemples concrets de la fraude et de la corruption aux concours d'entrée à l'ENA, à l'Ecole de police…

Les clameurs sur cette autre sortie du numéro 2 du régime ne se sont pas encore tues qu'un autre proche collaborateur de Laurent Gbagbo prend sa plume, sans doute excédé lui aussi, pour enfoncer le clou. Roland Dagher, Conseiller spécial du Chef de l'Etat a commencé par apporter son soutien à Mamadou Koulibaly : " … Mais il est aussi bon de reconnaître la valeur intrinsèque d'un monsieur qui se distingue par son courage à travers ses dires et sa façon de vivre : le professeur Mamadou Koulibaly… Force est de reconnaître qu'il a le courage de dire haut ce que bon nombre de ses compatriotes pensent très bas, avec à l'appui une analyse pédagogique digne du professeur qu'il est… " (In l'Expression N° 282 du lundi 7 juin 2010). Le décor étant là aussi planté, le Conseiller spécial du Chef de l'Etat ne passera pas par quatre chemins aussi pour dire ce pour quoi il soutient Koulibaly : "… Au Nord, c'est le pillage systématique dans l'impunité totale des richesses du sous-sol, de la vente pour le compte des seigneurs de guerre des matières premières. Au Sud, le clanisme, la ploutocratie et la corruption sont érigés en mode de gouvernement, caractérisé par une hypocrisie déconcertante. Personne n'ose parler pire, l'on finit par être dans le contexte comme pour dire à qui mieux mieux sans oublier les appétits gloutons de certains de ces dirigeants qui achètent à tous vents édifices et voitures dont la puissance des chevaux contrastent avec nos routes laissées à l'abandon. Pendant ce temps, que devient le peuple ? De quel peuple s'agit-il ? Ceux-là reclus dans les bas-fonds des quartiers insalubres, parias qu'ils sont, oubliés des humains… ". Déchaîné lui aussi, Dagher ne s'arrête guère en si bon chemin. Il poursuit sa pourfente de la réfondation pour dire : " La Côte d'Ivoire est malade depuis près de deux décennies de ceux qui l'ont dirigée et qui la dirigent. Par novisme ou par égoïsme, ils ont plongé le pays dans le coma économique. La confiance qui naguère était un des piliers de notre développement n'existe plus… "

Roland Dagher a parlé de courage. Un courage qui, hélas, à la lecture des différents écrits, semble manquer à leurs auteurs. S'ils ont en effet pu dire ce qu'ils pensent, ils n'ont pas le courage de le dire à Laurent Gbagbo avec qui ils collaborent et qu'ils prennent soin d'éviter dans leurs dénonciations. Seuls les autres collaborateurs sont ciblés. Alors que, comme le dit Koulibaly, la responsabilité politique, administrative et même sociale de toutes ses dérives incombe d'abord au Chef de l'Etat de qui tous répondent. Certes, nos courageux dénonciateurs ne le disent pas ouvertement, mais tout porte à croire que le pourrissement du système Gbagbo est très avancé. En tout cas, il se passe quelque chose au cœur de la réfondation. Et il n'est plus loin le temps où nous le découvrirons.

Eddy PEHE

Une vidéo de Seth Koko pour votre réflexion du jour.


Inscrivez-vous dans la newsletter et Soyez le premier à visualiser nos prochaines vidéos.

Partager cet article
Repost0
7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 18:31

photo9853448204c0cb4ca3f2f7-copie-1.jpgSalle François Lougah - Ernesto Djedje du palais de la Culture d`Abidjan, il était 00heure 10mn quand la première dame de Côte d`Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, a investi la nouvelle reine de la beauté ivoirienne de ses attributs sous les applaudissements nourris du grand public.

 

Présentation de la miss CI 2010
Elle, c`est Mlle Inès Da Silva, 21 ans, 1m 80, élève en 1ère année HEC. Petite fille de l`ex député maire de Treichville,Kouassi Lenoir, cette silhouette divine d`origine Cap- Verdienne a été précédemment miss Daoukro 2010.Ce, à la faveur des présélections régionales de l`événement dont elle vient de remporter la plus grande récompense. Plus de dix millions de franc CFA, une voiture de type 4x4 d`une valeur de 19 millions offerte par Africauto et de nombreux lots. Porteuse du brassard n0 2, Inès Da Silva a pris une option sérieuse sur ses poursuivantes. Avec 20,37 de moyenne contre 10,73 pour Diaha Perle Audrey Leslie miss Aboisso classée 1ère dauphine et 9,60 pour Akaffou Stella ,2ème dauphine qui fut miss San Pedro 2010. Ces résultats ont été livrés au public à 00 heure 03 mn par le jury présidé par Mme Dominique Remark Amichia. Ainsi Rosine Dacoury, miss Côte d`Ivoire 2009, cède sa couronne à Inès Da Silva, sacrée miss Côte d`Ivoire 2010.

L`ambiance autour du concours
Revenant à l`ambiance qui a prévalu autour de cette finale, l`on parlera d`une nuit riche en son et en couleurs. C`est à 21 heures 40 que le présentateur en off, Yo Claude Armand, ouvre le bal avec la présentation sur écran géant des membres du jury avant de laisser le soin à Yves de M`bella, le véritable maître de cérémonie.21heures 51mn,la première dame ,marraine de la cérémonie, fait son entrée. Quelques instants après, on signale la présence dans la salle des miss Angola, Bénin et Afrique du Sud.

Début du défilé des candidates (22heures 01mn)
Avant d`ouvrir la scène sur les 26 candidates réduites à 25 avec le retrait la veille de Mlle Kouyaté Nagnakalé, miss Daloa 2010, une minute de silence a été observée par toute la salle en la mémoire de Mme Fanta Koné epse du grand chancelier Issouf Koné, ex marraine déléguée du Comici. Après ce rituel, commence le show time avec les fans des différentes candidates qui ont maintenu la salle en effervescence auprès des artistes et des animateurs. 22heures 01mn, premier passage non noté des prétendantes au trône, aussi séduisantes les unes que les autres, elles vont alors charmer le jury; officiels, fans et public. Cette connaissance du podium de 5mn va prendre fin avec l`entrée fracassante sur scène de l`artiste chorégraphe Kandet Kanté accompagnée de ses sept soldats.22heures 11mn, par un schéma de 4-4, 2-2 qui rappelle un match de football, les jeunes filles, dans une disposition pyramidale, vont refaire surface dans une tenue olympique dite tenue de vérité.22h heures 22mn, Dj Jacob fait son premier passage.22heures 34mn, le ministre de la Culture Azoumane Moutayé fait son entrée dans la salle, dans le même temps,l`on assiste au troisième passage des candidates habillées somptueusement en tenue de soirée

Résultats de la demi-finale (22heures 36mn)
Ce fut aussi la dernière apparition à cette soirée de celles qui ont été éliminées en demi finale. Après donc le tri qui a endormi la salle presque au ¾, ce sont les candidates n0 2 (Inès Da Silva); 5 (Gnessa Magali); 8(Yao Ani) ; 10(Sidibé Aminata); 11(Wognin Ana) ; 12(Kacou Amanda) ; 13(Koné Stéphanie) ; 14(Diaha Perle Audrey Leslie) ; 16(Delest Leslie) ; 20(Koffi Aya Marina) ; 23(Gbaklé Lou Edwige) et 26(Akaffou Stella). Après cet énième passage qui a jeté un calme plat de quelques minutes dans le public avec la sortie de salle de certains supporteurs, intervient le seul passage des douze précitées qui consistait à une interview avec Yo Claude toujours depuis sa cabine technique

L`étape des
questions-réponses (Interview) 23heures 00
Cette épreuve aura été un véritable casse tête pour certaines candidates. Il était 23heures 00. Puis place a été faite aux prestations des artistes et l`annonce de certains dons. L`occasion pour le jury de se retirer pour la délibération. La suite, c`est le sacre sans trop de surprises de Mlle Inès Da Silva puisqu`elle a bénéficié de l`ovation de tous. Ce fut donc une victoire méritée de la miss venue de Daoukro, pourrait-on dire. Quant à l`edition 2010 de miss Côte d`Ivoire, elle semble avoir tenu toutes ses promesses avec un niveau nettement au- dessus de l`édition 2009. Chapeau au Comici, à Mtn, à Africauto etc. Un aspect relevé par la 1ère dame qui a d`ailleurs offert une enveloppe de 10 millions au Comici et à ses filleules d`un soir. Rideau donc sur la finale de miss Côte d`Ivoire 2010 depuis le vendredi 04 juin dernier clôturée par une conférence de presse tenue autour de 00heure 30mn.
Dieusmonde TADE
dieusmonde@yahoo.fr

Une vidéo de Seth Koko pour votre réflexion du jour

Inscrivez-vous dans la newsletter et Soyez le premier à visualiser nos prochaines vidéos.

Partager cet article
Repost0
4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 18:18

Langue de bois et politiquement correcte ont volé en éclats avant-hier, 2 juin 2010, à la rotonde de l’Assemblée nationale, à l’occasion d’un colloque initié par la convention de la société civile, sur « le bilan et les perspectives de la démocratie en côte d’ivoire après 20 ans de multipartisme ».

 

Mamadou Koulibaly, président de l’Assemblée nationale, vice-président du Fpi (Front populaire Ivoirien) et n° 2 du régime au pouvoir, a littéralement étrillé, dans son intervention, M. Désiré Assignini Tagro, ministre de l’Intérieur, pourtant son « camarade » de parti. En tout cas, l’affaire « fascine » l’opinion, du fait que le jugement que Koulibaly Mamadou porte sur le ministre de l’Intérieur, va au-delà de sa simple personne pour toucher aux fondements même de la République. On le sait, depuis l’éclatement de la crise en 2002, le président de l’Assemblée nationale a changé, au sens le plus large du terme.

Un citoyen libre qui se « rebelle » contre la situation que connaît son pays, qu’un homme politique, président de la deuxième du pays. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette fois-ci, Mamadou Koulibaly a fait fort. Le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro a servi « d’escabeau » à Mamadou Koulibaly pour s’attaquer, adroitement, au chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, à la Constitution de laquelle celui-ci tire son pouvoir, au régime présidentiel et dénoncé un système « mafieux et corrompu » en place en Côte d’Ivoire, l’échec de l’APO, l’absence prolongée des élections ect... Sur la question de l’absence prolongée des élections en Côte d’Ivoire, le président de l’Assemblée nationale rend, subtilement, responsable, Laurent Gbagbo, président en exercice. .. Tagro, l’habillage...

 « La responsabilité est le devoir de répondre de ses actes en toutes circonstances et quelles que soient les conséquences... être responsabilisé implique que d’autres aient confiance en vous et vous respectent. On parle souvent de responsabilité politique lorsque les hommes politiques se comportent avec honneur et s’imposent l’obligation de quitter leurs fonctions lorsque ceux qui les ont mandatés perdent confiance en eux et ne les respectent plus » a dit Mamadou Koulibaly. Qui dénonce par ailleurs « un modèle politique purement politicienne tourné vers l’assouvissement d’intérêts égoïstes particuliers et clairement à l’opposé du bien être collectif ». Ici, nul n’a besoin de faire beaucoup d’efforts intellectuels pour savoir que Laurent Gbagbo reste le seul garant du « bien être social et collectif » des Ivoiriens.

 Mamadou Koulibaly attribue « la défaillance, voire la faillite de l’Etat » à la « perte de contrôle sur une partie du territoire national », mais aussi et surtout « au fait de ne pas maitriser la règle du jeu du pouvoir et la totalité de l’environnement décisionnel ». Sauf à avoir des œillères, l’allusion ici au chef de l’Etat est plutôt directe, étant donné que c’est lui qui incarne « le pouvoir ».

C’est quand le président de l’Assemblé nationale aborde la question des régimes présidentiels en Afrique que Mamadou Koulibaly, à bras raccourcis, fait tomber son masque « d’opposant ». Le régime de Gbagbo se veut un régime présidentiel fort. Mamadou Koulibaly estime « que les régimes présidentiels africains sont incapables d’assumer leurs responsabilités devant les peuples et devant l’histoire. Le règne de ces régimes est une longue histoire d’occasions manquées avec les peuples, l’histoire, le développement et la démocratie... des régimes tournés vers la politique du ventre ».

Cet état de fait, selon lui, est à la base « de la résurgence des coups d’Etats militaires ou constitutionnels ». Il met à l’index, sans relativisme, la « prolifération de régimes autocratiques et corrompus légitimant et crédibilisant la solution militaire ». Le régime de Gbagbo a été l’objet d’un coup d’Etat qui s’est mué en rébellion. Est-ce parce qu’il « est corrompu et autocratiques » ? Pour lui, le salut viendra du changement de la nature du régime en place au profit d’un régime parlementaire. « Parce que les régimes présidentiels permettent aux élites africaines de gouverner leurs états inefficacement et sans aucun contre-pouvoir ». Le ministre Tagro a servi d’habillage aux attaques de Mamadou Koulibaly contre le chef de l’Etat. Il estime que l’APO reste l’exemple caractéristique de l’échec politique de Laurent Gbagbo. « L’APO s’est embourbé dans ses contradictions congénitales. La responsabilité du ministre Tagro est engagée, car c’est lui qui a négocié, discuté, approuvé et conseillé. Régime corrompu et autocratique L’échec patent de cet accord devrait amener le ministre Tagro à en tirer les conséquences et démissionner. Un homme politique responsable démissionne... Le temps qui passe joue contre lui ( Gbagbo). Les populations semblent accepter fatalement l’interminable statu quo issu de l’APO... Dans un contexte d’échec aussi flagrant, il est peu probable que les responsables endossent leurs responsabilités » soutient, péremptoire, M. Koulibaly.

Le premier responsable de cet accord n’est autre que Laurent Gbagbo... Cet accord de Ouagadougou a été signé sous l’aval du chef de l’Etat qui en est son concepteur. Le ministre Désiré Tagro l’a signé au nom et pour le compte de Laurent Gbagbo. Dire que l’APO a atteint ses limites » et qu’en conséquence, Désiré Tagro devrait démissionner, Koulibaly Mamadou demande implicitement au chef de l’Etat, père politique de cet accord, de rendre le tablier. Cela est d’autant plus clair dans sa tête qu’il n’hésite pas à rappeler quelques phrases du chef de l’Etat visant à contenir l’impatience des Ivoiriens. « On a coutume d’entendre des opinions telles que : Cà va aller » « ce n’est pas ma faute » « et si je ne l’ai pas fait, ça fait quoi »...

Et comme cerise sur le gâteau, Koulibaly Mamadou affirme que « le ministre Tagro a fait prendre des ordonnances illégales au président de la république ». Laurent Gbagbo, un chef d’Etat, intellectuel de haut vol, à qui un ministre fait signer des « ordonnances illégales » ?. C’est le comble pour la Côte d’Ivoire. C’est vrai, Koulibaly Mamadou a pris, ici, le parti de l’audace. Mais, de l’avis de bien d’analystes, il a poussé le bouchon trop loin. On ose croire qu’il ne veut pas dire que les Ivoiriens ont à leur tête, un « grand naïf », qui se laisse manipuler par des ministres qu’il a nommés et qui sont responsables devant lui.

 

Armand B. DEPEYLA

Partager cet article
Repost0