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  • Homme de paix et de vérité,Auteur du projet du Dialogue Direct inter-ivoirien,Stratège diplomatique de formation,Seth Koko fut Leader d'opinion,défenseur des droits de la société civile ivoirienne, à travers l'ACSCI dont il est le Fondateur
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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 21:40
fancifafnPar Nord-Sud
Le Rhdp a décidé de durcir le ton en décrétant la poursuite des manifestations et en réclamant la démission de Laurent Gbagbo.

L'Armée, elle aussi, se prépare à l'affrontement avec les manifestants. Le pays court vers une violente conflagration. Le samedi 13 février, le Rhdp, par la voix du Pr Alphonse Djédjé Mady, lançait un appel devenu historique. «Le Rhdp appelle les Ivoiriennes et Ivoiriens, les forces politiques et sociales, la société civile, les travailleurs de Côte d'Ivoire, les opérateurs économiques à se mobiliser et à s'opposer par tout moyen à cette dictature ».

Le même jour, KKB lançait cet appel vibrant : "Jeunes de Côte d'Ivoire, réveillez-vous! Nous vous demandons de descendre dans les rues et de brûler des pneus pour manifester votre mécontentement".

 "Nous devons occuper les rues d'Abidjan et du pays en présence de la police et de l'armée", a-t-il ajouté sous les applaudissements de centaines de jeunes présents ce jour-là au siège du Pdci-Rda à Cocody. Depuis lors Treichville, Marcory, Koumassi, Adjamé, Bondoukou, Daoukro, Dimbokro, M'Bahiakro, Abengourou, Bouaké, Tiébissou, Zuenoula, Sakassou, Grand-Bassam, Odienné, Yamoussoukro, Tiassalé, Gagnoa, Daloa, N'Douci … sont entrés en ébullition.

Dans certaines de ces villes, il y a eu mort d'hommes comme, hier, à Gagnoa. Il est évident qu'avec l'appel à la poursuite des manifestations sur tout le territoire lancé hier par la direction du Rhdp, le mouvement va se crisper davantage. En effet, face aux manifestants, il y a des agents des Forces de défense et de sécurité équipés d'armes de guerre, là où il aurait fallu du matériel non létal (matraques, boucliers, fumigènes, grenades lacrymogènes etc.). Quand les hommes en armes perdent le contrôle de la foule, ils tirent en l'air, à la fois pour se protéger et pour effrayer les manifestants.

Mais tous les experts en sécurité vous le diront : quand la foule se rend compte qu'on tire en l'air et pas sur elle, elle reprend courage et fonce sur les tireurs. Et c'est souvent dans ces cas-là, qu'il y a des bavures mortelles. Aujourd'hui, les petits mouvements de foule désordonnés, incontrôlés, et sans impact réels ont fait place à une lame de fond. Aujourd'hui, c'est tout le pays qui est en train de basculer dans l'agit-prop.

Les cellules qui sommeillaient ont toutes été réactivées et répercutent sur le terrain, le fameux mot d'ordre : «s'opposer par tout moyen à cette dictature ». Un des jeunes cadres de l'opposition, ragaillardi par le succès des opérations sur le terrain, nous confie, en public : « on va manifester jusqu'au départ de Gbagbo. Mieux vaut une fin effroyable qu'un effroi sans fin ». Un Pc Crise pour faire face L'opposition a réussi à montrer sa force.

Elle a - enfin - réussi à imposer le respect qui lui faisait cruellement défaut depuis le contrôle de la rue par les Jeunes Patriotes. En montrant ses muscles, elle veut établir une sorte d'équilibre de la force, dont elle voudrait user lors de futures négociations. Comme chacun sait, en politique, on ne négocie pas avec les faibles, on les écrase. Soit. Mais le fait est qu'en face, on ne veut pas perdre la face.

Les forces de sécurité ont été mobilisées pour tordre le bras à cette agitation politique. Ainsi, apprenons-nous que, sur instructions des sécurocrates du Palais, l'état-major des armées a décidé de mettre sur pied un PC Crise pour faire face à ce début de soulèvement populaire suscité par les politiques.

Du rétablissement de Beugré Mambé à la tête de la Cei, l'on est en train de glisser vers la destitution de Laurent Gbagbo. Un PC crise a donc été créé hier au camp Gallieni pour parer à cette éventualité. Il comprend des représentants de chacune des Forces de défense et de sécurité: Armée, Gendarmerie, Police.

Un officier issu de l'Armée sera nommé par le général Mangou pour prendre le commandement de cet instrument de combat. De son côté, le commandant supérieur de la Gendarmerie, avait déjà tenu une réunion le jeudi avec toutes les unités de la gendarmerie. A ses côtés, le général Guiai Bi Poin, gouverneur militaire d'Abidjan et patron du CeCOS.

Il a demandé à tous ses hommes de se tenir prêts à agir. A ses commandants, il a demandé de coordonner davantage leurs actions sur le terrain avec les autres forces et de «veiller à l'intégrité de l'Etat, en accentuant les patrouilles de surveillance ». Le renseignement militaire sera également mis à contribution pour repérer les têtes fortes. Il faut le dire, l'Armée est sur les dents depuis qu'elle a appris que l'objectif ultime des manifestations éclatées d'Abidjan, c'est un rassemblement géant sur la Place de la République, au Plateau, à moins de trois cent mètres du palais présidentiel…

Maintenant que chaque camp a montré ses muscles, fait étalage à profusion de sa « masse volumique » et démontré sa capacité de nuisance, il est bon que l'on arrête les frais. Ce pays va vers une vague de violence inégalée jusqu'à présent, si l'on ne s'arrête pas maintenant.

Si le chaos s'installe dans le pays et que des militaires s'emparent du pouvoir par la force, comme le désirent secrètement plusieurs manifestants, quelle force civile peut la leur retirer ? Quel homme politique peut nous donner la garantie que si un quarteron de colonels ou de commandants faisait main basse sur le butin présidentiel, il le rendrait en toute innocence sans chercher à le conserver.

Qu'on ne s'y trompe pas : il y a en Afrique, mille fois plus de Dadis Camara que d'Amadou Toumani Touré ou de Daouda Malam Wanké.

Si la loi de la rue persiste, un justicier sortira de quelque part pour venir mettre de l'ordre. Et qui veut parier que sa première décision ne sera pas de dissoudre la Constitution et les partis politiques ?

Touré Moussa
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