Les Lions Indomptables marquent leur territoire à Durban

Par Christophe Carmarans

La délégation camerounaise est arrivée mercredi soir à l’aéroport de Durban, son camp de base en Afrique du Sud. Les Lions Indomptables ont apprécié la chaleur de l’accueil. Samuel Eto'o et ses coéquipiers savent qu’ils auront beaucoup de soutien durant un séjour qu’ils souhaitent le plus long possible.

Comme s’il arrivait en terre promise, Samuel Eto’o s’est signé dès qu’il a posé le pied sur le tarmac de l’aéroport flambant neuf de Durban , le King Shaka Airport où a atterri, mercredi en fin d’après-midi, l’avion spécial des Camerounais en provenance de Yaoundé. Puis le capitaine des Lions a levé les yeux vers le ciel chargé de nuages avant de s’engoufrer dans le car sous les crépitement des flashs et de s’installer tout au fond, casque sur les oreilles, regard fixé devant lui.

Le retour des Lions

« Les Lions Indomptables sont de retour », le message barrait toute la longueur du véhicule et il n’est pas innocent. Privés de Mondial 2006, ces lions ont faim de gloire et veulent retrouver leur statut de meilleurs représentants du continent à la Coupe du monde. Dans la douce moiteur hivernale des bords de l’Océan Indien, la délégation de Paul Le Guen a reçu un accueil très chaleureux. Des dizaines de supporters s’étaient pressés à leur rencontre et, de façon assez solennelle, Mme Nomusa Dube, Ministre de la Coopération pour la région du KwaZulu Natal, leur a souhaité la bienvenue dans un salon de l’aéroport.

« Le trophée de la Coupe du monde est désormais en Afrique et nous aimerions qu’il y reste » a-t-elle lancé à Eto’o et à ses coéquipiers avant de leur offrir un fanion de l’Afrique du Sud, une vuvuzela, un maillot des Bafana Bafana ainsi qu’un porte bonheur aux couleurs de la nation arc-en-ciel. « C’est vrai que l’on se sent à domicile, a reconnu Geremi Njitap, une fois la petite cérémonie terminée. On sait qu’on est les bienvenus ici, il y a du monde qui nous attend et on est concentrés. Il faut, dès maintenant, penser à la compétition ».

Préparation difficile

« On a vécu une préparation difficile, a cependant admis le défenseur aux 112 sélections qui évolue désormais à Ankara, en Turquie. Nous sommes nombreux à avoir vécu une longue saison et la reprise n’a pas été facile mais l’entraîneur (Ndlr Paul Le Guen) a pris cela en compte. C’est vrai que les matchs amicaux n’ont pas été très probants mais cela nous a permis de trouver des automatismes ». Battus 4-3 par la Serbie et 3-1 par le Portugal, soit sept buts encaissés en deux matchs, les Camerounais ont terminé leur préparation par deux défaites mais ils ne s’en formalisent pas. Ils savent qu’ils ont encore cinq jours pour bien se préparer avant d’affronter le Japon, leur premier adversaire dans le groupe E.

« On a voulu faire des gros matches, une bonne préparation athlétique. C'est ce qu'on a fait. Maintenant, c'est à nous de jouer, à nous de faire ce qu'il faut pour satisfaire le peuple camerounais » a précisé Paul Le Guen. Au vu du calendrier du premier tour: Japon, Danemark et Pays-Bas pour finir, son équipe est appelé à monter en puissance, une donnée intégrée depuis le tirage au sort par l’entraîneur français et ses joueurs.