Hier devant différentes télévisions françaises, ce matin sur notre antenne, Guillaume Soro, le premier ministre d’Alassane Ouattara, hausse le ton. Pour lui, les pressions internationales et les sanctions n’ont produit aucun effet sur Laurent Gbagbo et il n’y a qu’une solution qui reste : la force.
Et il est vrai que les signes se multiplient comme le constatent de nombreux journaux ivoiriens, à l’instar de Nord-Sud : « les Etats-Unis annoncent des discussions avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, la Cédéao, constate-t-il, pour voir s’il y a des possibilités de renforcer la force de maintien de la paix de l’ONU. Cette initiative américaine, poursuit Nord-Sud, laisse entrevoir l’arrivée prochaine, en Côte d'Ivoire, de troupes issues de la Cédéao. Il faut rappeler que l’organisation sous régionale est déjà intervenue militairement par le passé pour régler d’autres crises, au Liberia ou encore en Sierra Leone. Au fur et à mesure que les jours passent, la communauté internationale se rapproche donc du recours à la force militaire pour déloger l’ex-chef de l’Etat », affirme Nord-Sud qui pointe également les décisions diplomatiques qui se sont succédé hier : « signe annonciateur de jours chauds, la France a appelé ses ressortissants à quitter la Côte d’Ivoire, constate le quotidien ivoirien. Berlin et Lisbonne en ont fait de même. Les autorités nigérianes ont, quant à elles, fait savoir qu’elles avaient fait évacuer tous leurs diplomates, suite à l’attaque de leur ambassade. Le Nigeria, dont le président Goodluck Jonathan, remarque Nord-Sud, est très en pointe dans l’opposition à la confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo. Autre signe inquiétant, la Chine se dit prête à faire évacuer ses ressortissants. »