Dans les journaux favorables à Laurent Gbagbo, c’est l’inquiétude. « Déstabilisation de la Côte d’Ivoire : attaque imminente des forces coalisées par la France », s’exclame Le Temps qui affirme que « la France a rassemblé diverses forces spéciales et des mercenaires de la Cédéao (…) qui s’apprêteraient à donner l’assaut final contre la capitale économique Abidjan et installer de force Ouattara le vaincu de l’élection présidentielle au Palais. Toutes ces forces sont réunies à Bouaké, capitale de la rébellion ivoirienne », affirme encore Le Temps.
En fait, tout devrait se jouer demain vendredi à l’occasion du sommet extraordinaire de la Cédéao à Abuja au Nigeria. « Selon des indiscrétions, relève le quotidien indépendant L’Inter, il s’agirait pour la Cédéao d’examiner les modalités de mise en place d’une force africaine en vue d’une intervention militaire en Côte d’Ivoire. (…) Les appels à quitter la Côte d’Ivoire lancés ces temps-ci par les chancelleries occidentales à leurs ressortissants s’inscrivent-ils dans la préparation de cette option militaire ? », s’interroge L’Inter pour qui « ce schéma pourrait être lourd de conséquences. » En effet, pour le quotidien ivoirien, « une intervention militaire pourrait conduire à une implosion générale. Avec son corollaire de morts, de crimes sexuels et autres violations graves des droits de l’homme, dont les populations pourraient être victimes sans distinction d’appartenance politique. Exactions que peuvent commettre également les forces extérieures appelées au secours, comme ce fut le cas au Libéria où l’Ecomog a marqué les esprits par ses dérives (…). Pour toutes ces raisons, estime L’Inter, il serait sage de donner une chance à une résolution pacifique de cette crise. »