Le ministère sierra-léonais des Mines a démenti vendredi 19 mars, les informations faisant état de 200 disparus dans l'éboulement d'une mine d'or dans la région de Bo, dans le sud du pays. « Il n'y a aucune vérité dans cette histoire », a affirmé le secrétaire permanent du ministère. Un peu plus tôt dans la journée, des sources du ministère des Mines et de la police dans la région de Bo avaient fait état d'un éboulement dans une mine d’or et la disparition de quelque 200 mineurs clandestins.
Le ministre des Ressources minières a assuré à RFI avoir été alerté hier vendredi 19 mars 2010. Le matin, il apprend qu'un accident aurait fait 200 morts, des clandestins qui travaillaient dans une mine fermée il y a cinq ans. Aussitôt, Alpha Kanu décide de se rendre sur place, accompagné de militaires et de policiers.
Entre-temps, l'information est donnée par un porte-parole du ministère des Mines. Une source précise même que les mineurs clandestins étaient en train de creuser à environ 12 mètres de profondeur lorsque « une paroi s'est effondrée ». Un témoin de la scène confie aux médias que des enfants ont également été surpris par l'éboulement.
L'information fait le tour des médias étrangers. A Paris, le Quai d'Orsay diffuse même un communiqué pour présenter ses condoléances aux familles des victimes. Le ministère français des Affaires étrangères relaie le chiffre de 200 morts, avant de revenir sur ses déclarations en fin de soirée.
Au retour de sa mission, le ministre des Mines déclare qu'il n'y a jamais eu d'accident.
« Il n'y a pas de fumée sans feu », disent cependant plusieurs observateurs et certaines sources avancent le chiffre d'au moins 22 morts. L'information est toutefois difficile à vérifier, car l'accident a eu lieu à 300 km de la capitale, dans une zone qui n'est pas couverte par le réseau téléphonique.